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Quel sera le web de demain ? web 3.0 : sémantique, 3D… ?

Mis à jour27 décembre 2023 Écrit par Hugo Essique Nb de vues 23380 Commentaires 4

À la question "Quel sera le web de demain ? Web 3.0 ?" Beaucoup d'avis avec des points de vue divergents. 

web 3.0

Cette question peut d’ailleurs être abordée sous deux angles différents :

  1. l’évolution de la technologie du web d’une part (web 3.0, web sémantique, web 3D…),
  2. et l’évolution de l’utilisation du web (sociologie) d’autre part.

Le point sur lequel tous les acteurs du web s’entendent est un constat simple : le web a déjà connu plusieurs mutations depuis sa création et d’autres sont à venir.

Web 3.0, sémantique, 3D, oui mais encore…

Il existe des études et des sources permettant de dater les périodes des différentes versions du Web, elles apparaissent parfois contradictoires. Il est certainement plus juste de parler d’ère du Web (sans occulté l’aspect Marketing) en considérant les périodes comme des espaces de temps en attendant que les historiens se penchent vraiment sur le sujet.

Qu’est ce que le web 1.0, le web 2.0 ?

Le Web 1.0

À partir des années 1995, le Web 1.0 se construit de manière pyramidale. Les webmasters rédigent et mettent en page des informations. Les internautes, quant à eux, ne sont que des récepteurs sans aucun pouvoir ni réelle possibilité de réponse à l’exception des forums et des mails.

Dans l’ère du Web 1.0, l’internaute est passif. La production et l’hébergement des contenus sont essentiellement réalisés par les entreprises et les agences web, les pages sont statiques et les mises à jour des informations sont très aléatoires. Le web 1.0 est donc l’ère du web statique.

Le Web 2.0

On parle ensuite de Web 2.0 à partir de 2003, progressivement les internautes deviennent acteurs donc actifs. Entre temps le nombre d’individus ayant accès au web est multiplié par 5 (de 500 Millions en 2003 à plus de 2,2 Milliards en 2013).

Au fil de leur navigation, les internautes ajoutent du contenu au travers de liens hypertextes et autres tags, annotations ou commentaires. Le contenu est créé par les internautes grâce à l’émergence des blogs, des wikis (Wikipédia le plus grand wiki du Web) et des journaux citoyens comme Agoravox.

De nouveaux médias débarquent ensuite à travers les réseaux sociaux (Facebook, Youtube, Dailymotion, Twiter, Myspace…) où la production de contenu est assurée par les internautes et l’hébergement par les entreprises. Les données sont partagées, l’internaute amène ses propres contenus, les réseaux sociaux deviennent des espaces d’expression, de discussions, d’échanges et de débats.

L’internaute devient alors source de créations et d’informations, le concept d’intelligence collective émerge. Avec le principe de syndication (flux RSS), l’internaute peut se tenir au courant en temps réel des dernières parutions sur les sujets qui l’intéresse.

Au niveau de la technologie, la plupart des outils utilisés par le web 2.0 existaient bien avant que l’on proclame l’avènement du web 2.0.

Et le web 3.0 alors ?

Ce constat simple permet d’affirmer sans prendre trop de risques que les technologies du web 3.0 existent déjà (web sémantique, Cloud Computing, web 3D, web responsive, HTML 5.1…) .

Le web 3.0 sera certainement le déploiement à grande échelle de ces technologies conjugué avec la demande et l’utilisation qui en sera faite par les internautes.

Que nous réserve encore le web 3.0 ?

Le web 3.0 désigne donc la prochaine évolution majeure du web, des tendances lourdes en définissent déjà les principaux contours, d’autres pensent que nous y sommes déjà !

La production du web 3.0 sera parfaitement compatible avec tous les terminaux (mobile friendly). En terme de technologie, il résoudra les problèmes d’interopérabilité entre les services en ligne, les communautés isolées d’utilisateurs…

Toutes les applications logicielles seront accessibles en ligne (Cloud Computing) et s’adapteront aux terminaux utilisés. Cela implique la fusion des trois mondes Internet existants : l’Internet 3D (fusion de l’Internet classique avec l’Internet mobile et l’Internet des objets : avec les puces RFID, le QRcode, la télévision, les réfrigérateurs, radio-réveil).

Le web 3D, celui qui consiste à afficher un contenu en 3 dimensions existe déjà. On le désigne contenu « 3D interactive » , cette technologie d’affichage va se généraliser dans un premier temps pour des visites virtuelles, des jeux, des panoramiques… avant d’être diffusée plus largement.

Avec le web sémantique (Web des données ou Linked Data: Tim Berners-Lee du W3C) tous les sites seront liés d’une façon ou d’une autre. Ainsi nous serons « fichés », notamment au travers de notre navigation, nos différents profils, nos relations et nos commentaires sur les réseaux sociaux ; l’ère du marketing roi en somme…

Les sites sont envahis de publicités contextuelles en rapport avec les document consultés et nos habitudes de consommation. Les moteurs de recherche deviendront de fait plus « intelligents » et les résultats beaucoup plus fins et plus ciblés.

Au delà de ces aspects « matériels et technologiques », notre environnement Internet se transforme peu à peu en un véritable écosystème informationnel dans lequel nous serons complètement immergés.

Internet sera en permanence avec nous et pourquoi pas en nous ? Nous serons « géolocalisés » en permanence et nos modes de consommation scrutés voir partagés automatiquement. Nous serons informés en continu selon nos centres d’intérêts et des opportunités à saisir lors de tous nos déplacements.

Du côté des usages, le sociologue Bernard Cathelat a tissé, lors d’un forum soutenu par Unesco, 5 tendances fortes du web 3.0, elles sont les suivantes :

  • Track & Profile : vers un monde d’« omni surveillance »,
  • Cristal World : vers un monde de transparence,
  • ID drama : le combat autour des identités la e-réputation,
  • Sway Capital : le marché des relations,
  • Match Marketing :  le commerce one to one.

Les conclusions de Bernard Cathelat laissent présager un visage du Web 3.0, sous étroite surveillance.

Pour conclure sur le Web 3.0

On peut s’imaginer sans verser dans la science fiction, se promener un dimanche ensoleillé en centre ville de Compiègne et recevoir sur son smartphone le message suivant : « C’est demain l’anniversaire de Léna, un fleuriste à 100 mètres devant vous propose une fleur offerte pour une achetée. ».

Discussion

  1. Bonjour Hugo Essique,
    de quelles études parles tu? je travaille sur une thèse sur le thématique des objets connectés et leur impact vis à vis de possibles espaces publicitaires. Attend une réponse des plus rapides hombre !!

  2. Très bon article portant sur la notion de web3.0. Le chiffre 3.0 montre davantage une nouvelle utilisation des Technologies de l’information. Pour moi, elle marque surtout une rupture avec le 2.0, avec deux évolutions majeures : la mobilité tout d’abord, avec des informations (les autres et les nôtres) qui ne nous quittent plus, qui remontent à nous en fonction de nos intérêts, et surtout complétées, mises en valeur et relayées grâce aux réseaux sociaux… puis les services, qui ne nous quittent plus non plus et qui « collent » beaucoup plus aux véritables attentes des gens, des services ultra concret (prendre les mails du bureau ou encore consulter notre compte en banque) et ultra réactifs (exemple : les bons plans vacances de dernières minutes), sans oublier les services à distance du Cloud. Le web4.0 intégrera, à mon sens, l’Internet des objets… un autre débat.

    Régis Pailler,

  3. Encore un bon article mais le flicage n’est pas loin. Sur le web on est bien surveillé sans vraiment le savoir. Le Web 3.0 sera-t-il encore pire ? :-)

    1. Merci Denis pour ce commentaire, effectivement nous serons sous étroite surveillance, et surtout notre porte monnaie :)

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